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La figure de Louise Michel


Institutrice républicaine, cantinière pendant le siège de Paris, oratrice au club de la Révolution, ambulancière et soldat, Louise Michel (1830-1905) s’est investie dans les combats sur les barricades de la Commune.

Son engagement politique est clairement visible dans ses autobiographies, riches en détails et anecdotes, notamment Mémoires (1886) et La Commune. Histoire et Souvenirs (1898).

Louise Michel se battit à Neuilly, Clamart et Issy-les-Moulineaux ainsi que sur les barricades parisiennes, et notamment celles de la chaussée Clignancourt, tenues avec seulement deux camarades d’armes.

La reddition de Louise Michel

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Cette peinture illustre un épisode marquant de la Commune : l’arrestation de milliers de Parisiens (43 000) pendant la Semaine Sanglante (21-28 mai 1871). Louise Michel est ici présentée à la tête de ce triste cortège qui se rend au camp de Satory. Après avoir appris que sa mère avait été arrêtée à sa place, Louise Michel décida de se rendre aux soldats versaillais. Avec cet acte, elle place ses convictions avant sa vie. C’est cet événement que Jules Girardet (1856-1946) a décidé d’illustrer dans le tableau intitulé L’Arrestation de Louise Michel.

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Jules Girardet a réalisé une autre œuvre faisant écho à celle-ci : Louise Michel à Satory (entre 1871 et 1880).

 

Le format et les tons demeurent identiques, les contrastes de lumière et les camaïeux de gris évoquent la photographie, afin de renforcer une impression de « pris sur le vif ».

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L’œuvre représente le camp militaire où sont détenus et exécutés les Communards par les troupes versaillaises. Le peintre rend ici hommage aux talents d’oratrice de Louise Michel, notamment suite à son procès ayant eu lieu en décembre 1871. En effet, la détenue est représentée haranguant les communards qui l’entourent. Présentant d’abord la révolutionnaire calme et déterminée dans L’arrestation de Louise Michel, Jules Girardet dévoile une autre facette de Louise Michel dans la scène de Satory, celle de la passion engagée.

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Une réalité mythifiée

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À travers ces deux représentations de Louise Michel, Jules Girardet affirme une volonté de mythifier le personnage. Ainsi, c’est Louise Michel représentée en « Vierge Rouge » qui est placée au cœur de la composition picturale. Ses traits, affinés, accentuent son charisme de femme engagée.

Au-delà de la vraisemblance du portrait,  Louise Michel est dépeinte telle qu’elle était perçue  par l’élan populaire : une figure politique idéalisée, un symbole libertaire.

Philippe II d’Orléans et Louis XV, Inconnu.

 

A droite le futur roi Louis XV (1710-1774), à gauche Philippe d'Orléans, duc d'Orléans (1674-1723), régent de France, autour de 1718.

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© Domaine public.

Jules Girardet, L’arrestation de Louise Michel, 1872, peinture à l'huile sur bois, musée d'art et d'histoire de Saint-Denis 

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© Musée d'art et d'histoire de Saint-Denis

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Jules Girardet, Louise Michel harangue les communards ou Louise Michel à Satory, 1872, huile sur bois, musée d'art et d'histoire de Saint Denis.

 

© Musée d'art et d'histoire de Saint-Denis

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On y distingue une jeune femme entourée d’une foule de femmes, d’hommes, d’enfants et de vieillards. Deux cavaliers armés l’entourent et repoussent la foule qui semble acclamer la prisonnière. Cette dernière est d’ailleurs idéalisée. Ses traits fins ne sont pas fidèles au véritable visage de la révolutionnaire, mais révèle une vision idéalisée rendant hommage au charisme de Louise Michel.

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